Brême (Bremen), 28. janvier 2020
Brême dans la nuit du 27 au 28.01.2020. Avec l’incendie du poste de police dans le quartier de Steintor nous répondons aux attaques incessantes de l’État contre nos structures et à l’interdiction d’indymedia linksunten. Cette interdiction sera débattue les jours prochains devant la Cour administrative fédérale à Leipzig. Le résultat nous importe peu. Nous ne croyons pas aux produits de l’état de droit de la liberté de la presse et d’opinion. Nous ne posons aucune revendication. À l’heure de changements sociaux structurels, l’État allemand montrera toujours sa sale gueule de flic. „Attaquer l’État autoritaire! » était le slogan de la manif du week-end dernier à Leipzig. Nous nous en saisissons et agissons en fonction. En effet, qui mieux que ses flics représente l’État autoritaire ? En face de qui se retrouve tout mouvement révolutionnaire dans la rue ?
Dans la lutte contre l’État autoritaire, chaque succès a aussi ses conséquences. Lors du G20 à Hambourg, des milliers de personnes ont fêté les moments de surprise des émeutes et l’impuissance temporaire d’un gigantesque déploiement policier. L’interdiction de linksunten a été la réaction directe de l’État à la défaite policière et politique dans les rues de Hambourg. On nous a pris une structure importante de notre travail de communication et de diffusion en tant que révolutionnaires de gauche [extra-parlementaire, sic]. Construire une association pour pouvoir ensuite l’interdire : l’État allemand s’est ainsi créé un efficace instrument répressif.
Sur le fond, le Parquet motive l’interdiction par la proximité avec des actions offensives. Nous assumons justement une telle praxis offensive. Notre solidarité s’exprime donc logiquement de manière offensive: plusieurs bidons d’essence et une mèche dans l’entrée du poste de police dans le quartier de Steintor. Nous agissons en solidarité avec indymedia linksunten et les luttes protéiformes pour une société libre et solidaire!La pratique de l’action directe, la confrontation avec l’État et les moments insurgés sont des choses centrales pour nous en tant que révolutionnaires. En effet, l’État allemand garantit et cimente les rapports structurels de propriété, ainsi que les limites à toute liberté. L’abolition de l’exploitation économique et la suppression des frontières jonchées de cadavres ne pourront être obtenues que par la lutte, contre et jamais avec cet État. L’État allemand en est conscient et tente de contrôler et de mettre un terme à la rébellion offensive. À cet effet, presque tous les moyens sont bons pour les organes d’investigation et les autorités répressives. Beaucoup de personnes actives acceptent les offres de pacification ou se laissent intimider. Le renoncement à la violence exigé mène tout droit sur les dociles voies protestataires des mouvements et partis démocratiques. Des mouvements sociaux initialement radicaux finissent dans le réformisme, le confort et la „participation“.
Nous ne laisserons pas sans réponse d’autres attaques à notre encontre ou contre nos structures. Flics, dégagez de nos quartiers ! Ou préparez les extincteurs.
La liberté émerge en tant que mouvement en lutte !Des groupes autonomes
Source: Indymedia (Tor), sansattendre.noblogs.org